Alors que les Parisiens se sont habitués à une brochette de restaurant fermé durant le mois d’aout, cette année il n’en est pas question !

Selon une étude mené par TheFork, pas loin de 90% des restaurateurs interrogés comptent bien rester ouverts et profiter des opportunités que les Jeux Olympiques représentent.

La ville de Paris et ses environs prévoit d’accueillir 2,3 millions de touristes dont 41% d’internationaux. Déjà que leur logement a fait tout une polémique, il va bien falloir nourrir tout ce monde.

En effet, comme nous l’explique Bernard Boutboul, Président du Cabinet de conseil et d’accompagnement des entreprises de la restauration hors domicile :

“Paris s’apprête à accueillir un nombre record de touristes cet été, ce qui soulève de multiples interrogations pour les restaurateurs. Ils s’interrogent notamment sur l’impact de cet afflux sur leurs horaires d’ouverture, sur les conséquences des recommandations de télétravail pour les Franciliens pour leur activité et donc sur leurs besoins accrus en personnel. Ils cherchent à savoir qui seront les clients qui visiteront leurs établissements cet été, à avoir de de la visibilité sur leur taux de remplissage afin de mieux anticiper l’affluence et optimiser leurs services ».

Certes pour la majorité des restaurateurs (70%), l’arrivée des touristes est une véritable opportunité pour dynamiser leur activité, alors que pour d’autres (15%) commencent déjà à anticiper les défis et contraintes auxquels ils pourraient être confrontés durant toute la durée de l’évènement.           

Les principales préoccupations se retrouvent dans les sources et moyens d’approvisionnement des marchandises ainsi que dans le recrutement du personnel. Et pour une minorité, certains évoquent leur inquiétude quant aux défis logistiques.

Conscients des défis à relever, ces professionnels de la gastronomie mettent tout en œuvre pour offrir une expérience culinaire à la hauteur de l’événement.

A commencer par la composition des cartes ; les restaurateurs ont-ils fait le choix de garder leurs menus inchangés ou au contraire, ont-ils opté pour de nouvelles propositions en proposant des menus spéciaux adaptés aux régimes alimentaires des athlètes. Car certes, il faudra nourrir les touristes, mais quand est-t-il des athlètes ?  Une minorité (15%) envisage de proposer des menus spéciaux pour les JO, laissant ainsi la place à leur carte ordinaire.

Accueillir des athlètes dans son établissement c’est tout à fait possible pour les restaurateurs, même si les plus grands auront des menus très stricte généralement supervisés et optimisés par des médecins-nutritionnistes rien n’empêche de proposer un menu sportif pour faire découvrir la scène de la gastronomie française aux plus curieux.

Surtout que les organisateurs ont tapé du poing ! ils insistent et exigent offrir sportifs et aux spectateurs une nourriture saine en s’appuyant sur les producteurs locaux. Ainsi les circuits courts seront mis à l’honneur, avec 80% d’aliments produits en France en collaborant avec des producteurs situés dans un rayon de 250 kilomètres autour de chaque site.

Toute catégorie confondue, un athlète dépense entre 300 et 800 calories par heures, leur principale carburant provient des glucides, des lipides et bien entendu des protéines qui doivent être consommées quotidiennement.

Selon les conseils de Laurie-Anne Marquet nutritionniste de sport de haut niveau au Pôle Voile France de Marseille, un athlète doit suivre une alimentation équilibrée, saine, facile à digérer avec des quantités adaptées souvent supérieures portions habituelles.

Il faut que les restaurateurs pensent un menu varié composé d’un maximum d’aliments sains possible, tout en mettant à l’honneur les produits du terroir français.

C’est vrai qu’au pays du fromage, du jambon et de la baguette, l’assiette olympique devra faire honneur au tradition culinaire de notre pays.

Voici différentes options de menu idéal :

Pour le petit déjeuner, oubliez le croissant traditionnel !

– Smoothie aux fruits (fraises, myrtilles, cassis) et yaourt blanc + un bol de flocons d’avoine avec compote de pommes et quelques noix + une omelette aux herbes de Provence, tomates cerises et tranches de jambon de Bayonne

– Jus d’agrumes + muesli avec lait d’amende+ des œufs brouillés ou au plat + des noisettes+ un kiwi

– Jus de cranberry + tartine de saumon fumé d’Aquitaine, avocat et radis sur pain de campagne + avocat écrasé, œuf poché + graines de chia ou de lin

Pour le déjeuner, adieu la blanquette de veau et le steak frites coutumier !

  • Salade niçoise + aiguillettes de poulet aux petits légumes + des tagliatelles au blé complet + une trance de pain aux céréales et fromage frais + des pêches rôties au miel et aux noisettes
  • Salade de crudités de saison + saumon aux poivrons + riz complet + compote de rhubarbe
  • Salade d’avocat aux crevettes + filet de poulet aux petits légumes avec une sauce au cumin + semoule + soupe de fraises avec des feuilles de menthe
  • Salade tomates feta + dos de cabillaud + ratatouille + quinoa + yaourt au muesli

 

Pour le dîner, on mise sur le léger et la récupération des muscles !

  • Soupe de lentilles + risotto aux champignons + graines de chia au lait de coco et à la mangue
  • Omelette farcie aux champignons de Paris et herbes fraîches, salade verte
  • Filet de bar de ligne, ratatouille et pommes de terre grenaille
  • Côte de bœuf de grillée, frites de patates douces et haricots verts

Si vous n’avez pas envie de vous lancer dans l’élaboration de nouveaux menus, les athlètes auront également besoin de recharger leurs batteries et de se réhydrater. Proposer des collations telles que : fruits frais et secs, fruits à coques, barres de céréales maison, pains variés, produits laitiers, jus de fruits frais, ou smoothies.

Pour les autres, du côté des brasseries et bistrots, on mise sur la simplicité et la convivialité explique Jean-Michel Laporte, gérant du Bistrot de la Gare à Saint-Denis. « Pendant les JO, les gens auront besoin de se restaurer rapidement entre deux épreuves, Nous allons donc proposer des menus adaptés, avec des plats savoureux et des temps de service réduits, le tout dans une ambiance chaleureuse qui fera découvrir l’esprit français. »

Pour ce qui est de l’accueil, afin de garantir une expérience optimale à vos clients internationaux, les restaurateurs n’ont pas hésité à se former et à s’équiper pour accueillir des clients ne maîtrisant pas forcément le français. « Nous avons mis en place des formations linguistiques pour nos équipes et traduit nos cartes dans plusieurs langues, indique Stéphanie Rolland, à la tête du bistrot Le Petit Machon à Bobigny. Nous avons également investi dans du matériel multilingue pour faciliter la communication et la prise de commande. »

Également pensez que votre clientèle sera très diversifiée, et qu’il est donc crucial de répondre aux différentes préférences et habitudes alimentaires. Élargissez votre offre en incluant par exemple des options véganes, végétariennes ou hallal et casher par exemple.

Prenez aussi en considération les habitudes de consommation des visiteurs. Il est recommandé d’élargir les périodes de services : les habitudes des horaires alimentaires diffèrent beaucoup selon les nationalités. Et en raison des épreuves, même les habitudes connues peuvent être chamboulées.

Niveau tarif les restaurateurs sont resté sage par rapports aux hôteliers ; en effet on ne remarque aucune augmentation des prix : 85% prévoient de maintenir leurs tarifs habituels démontrant une stratégie de constance et de transparence malgré la période exceptionnelle des JO.

Et pour finir, joignez l’utile à l’agréable et utilisez votre restaurant pour devenir un vrai point d’informations, rapprocher vous des lieux touristiques, des offices de tourisme, ou de votre mairie pour obtenir des brochures ou des panneaux informatifs, mettant en avant les attractions locales, les horaires des événements olympiques, les transports en commun, et les activités culturelles à proximité.

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